REPLAY / ÉDITO – La CFE-CGC est arrivée en tête des élections professionnelles chez Air France, confortant ainsi sa progression au sein des grandes entreprises à forte tradition syndicale.
La CFE-CGC multiplie les coups d’éclat. Le syndicat est arrivé en tête aux élections professionnelles chez Air France, alors que la CGT prend un nouveau bouillon. Il était déjà le premier syndicat chez Renault, avec près de 30% des voix, ayant détrôné là encore la CGT. Il a aussi considérablement progressé chez EDF et à la RATP, en fait dans toutes les grandes entreprises à forte tradition syndicale.
Ce syndicat semble être le bénéficiaire de l’affaissement de l’affaissement spectaculaire de la CGT. Il y a d’abord un changement de sociologie dans les grandes entreprises, y compris industrielles. Les cadres l’emportent désormais, au plan du nombre, sur les ouvriers. L’automatisation, la montée en puissance du design et de la recherche, on transformé la population des usines.
Les cadres l’emportent désormais, au plan du nombre, sur les ouvriers
François lenglet
Il y a aussi un changement non pas de ligne, mais de stratégie à la CGC, avec l’arrivée d’une nouvelle dirigeante, Carole Couvert. Cela s’est traduit par un positionnement un peu plus large : la défense des classes moyennes, non seulement dans l’entreprise mais aussi dans la société après l’avoinée fiscale que ses sont pris les tranches de revenus intermédiaires depuis l’arrivée de François Hollande.
Il y a désormais un ton plus revendicatif sur la renégociation de l’assurance-chômage ou sur le « pacte de responsabilité », que le syndicat a finalement refusé de signer.